#ActAnyway

Je l’ai fait! (English version)

Découvrir notre liberté d’agir en présence d’émotions et de pensées qui semblent nous contrôler.

Quand c’est important pour soi, parvenir à laisser le bouillonnement en nous et faire tout de même ce qui compte.

Partagez ici ces moments au cours desquels vous avez désobéï à vos émotions ou à vos pensées, et ce qui vous en a donné la force.

Ces témoignages sont autant d’inspiration pour les autres, de preuves qu’un chemin de liberté existe, à condition de changer de cap et de viser ce qui compte vraiment pour soi, au lieu de chercher à se protéger sans cesse de ses émotions et de ses pensées.

J’ai fait une pause.J’avais un

J’ai fait une pause.
J’avais un hobby exigeant depuis mon plus jeune âge: la musique (piano, violoncelle, violon). J’étais assez (trop?) fière d’avoir réussi à maintenir une pratique à travers les contraintes de l’âge adulte. J’avais solidement intériorisé ça dans mon identité; c’était devenu le vecteur des qualités les plus précieuses à mes yeux: persévérance, patience, discipline. J’avais du mal à avancer sur d’autres domaines (entretien maison, jardin, autres hobbies) mais le glamour de la musique me servait d’alibi.
Il y a 2 ans, une fois de trop je me suis engagée dans plein de projets de groupe, en sous-estimant le coût en temps et la frustration de devoir délaisser d’autres choses (maison, jardin, famille). J’ai fini l’année dégoûtée, je n’avais plus aucun plaisir à jouer, c’était devenu une obligation vidée de son sens.
Je fêtais alors mes 50 ans, et cette bascule symbolique m’a servi d’autorisation à balayer ce qui semblait ma colonne vertébrale: j’ai fait une pause sur la musique. Je n’ai touché aucun instrument pendant toute l’année. J’étais un peu curieuse de voir qui je serais, une fois privée de cet étendard.
J’ai passé l’année à m’autoriser tous les projets, tous les hobbies; parfois je m’interrogeais, mais je n’ai eu aucun manque de musique, et cette absence de manque était un peu bizarre. Je n’ai pas avancé sur mes autres projets comme je l’avais imaginé, mais la liberté était follement agréable, j’avais retrouvé une sensation d'”avoir le temps”‘. Au point qu’au bout de l’année j’explorais la possibilité de ne jamais reprendre. Je me projetais dans la revente de mes instruments, je voyais la place que je gagnerais, la liberté… (NB: mon compagnon de vie ne comprenait pas ça et m’invitait au moins à garder mes instruments, il voyait mieux que moi le côté excessivement absolutiste de ma démarche… de l’importance d’un regard extérieur !)
Ne plus jouer de musique semblait complètement acceptable. En revanche, quelque chose en moi résistait tristement, lorsque je m’imaginais l’annoncer à ceux avec qui je jouais.
Pour finir, j’ai pris conscience de la vraie valeur derrière ce hobby, qui était le plaisir de revoir les personnes avec qui je fais de la musique. Et du moment où j’ai vu ça, une joie et une énergie sont revenus, me confirmant que la bonne décision était de reprendre. L’action engagée est la même en apparence, mais son origine a quitté la souffrance (obligation, automatisme) pour se réinstaller solidement dans des valeurs rafraîchies, rajeunies !
Bref, une année entière a servi de gros pivot pour redéfinir mes valeurs, et c’est une totale révolution intérieure. Vive la révolution ! 🙂

Annick

Mai 2018, 35 ans, candidat

Mai 2018, 35 ans, candidat à la ceinture noire de Karaté, au premier rang d’un groupe de plusieurs dizaine de candidats. 30 juges impassibles. En invité d’honneur, cette petite voix qui m’accompagne depuis toujours ; toujours prête à me glisser un petit truc sympa.
La première épreuve démarre. Je réalise mal les premiers mouvements, cela va trop vite, je n’arrive pas suivre … bref c’est nul ! La petite voix se fait bruyante et s’accompagne de signes qui ressemblaient bien à un début d’attaque de panique. Cette compagne de tous les mauvais instants se met à me prédire l’avenir : c’est foutu, j’ai tout raté, tout gaché, …
A ce moment là, je prends conscience de ce carrefour que je décris si souvent à mes patients : Prendre à gauche et accorder toute mon attention à ces pensées, ne plus en accorder à mes épreuves et perdre à coup sur la partie ou prendre à droite et me re-focaliser sur ce qui est important pour moi : suivre les valeurs du Karaté et faire de mon mieux avec authenticité. Instantanément, j’ai laissé pensées et émotions sur le tatami comme on quitterait un invité devenu trop lourd à un cocktail pour me concentrer sur les consignes, les mouvements à réaliser, le fonctionnement de mon corps, sur le bien faire. Je suis allé au bout de cette épreuve. Ai-je obtenu la ceinture noire ? dans quel état étais-je ? On s’en fout ! La partie, a ce stade du choix, était déjà gagnée. Et hop, un pas de plus sur le voie du Karaté !

vince

Je ne suis pas capable

Je ne suis pas capable de gérer les tâches administratives !
Voici ce qui m’a poursuivi pendant des années.
Appeler EDF, changer de forfait téléphonique, remplir ma feuille d’impôts m’emplissaient d’un malaise quasi-terrorisant.
Ce noeud au ventre qui naissait dès que je me disais “Aie, il faut que je fasse mon changement d’adresse suite à mon déménagement”.
Et que je pouvais calmer en peu en trouvant cette merveilleuse parade “je le ferai plus tard”.
Acheter un logement pour ma famille a été le point de bascule.

Que d’angoisses pour toutes les démarches (et il y en a !). Je les ai supportées parce que le but était primordial pour moi.
Au final je ne me dis plus jamais que je ne suis pas capable de gérer les tâches administratives. La sensation de malaise peut, elle, toujours surgir par moments mais elle n’est plus terrorisante.

Pascal

Ce jour-là, mes deux grands

Ce jour-là, mes deux grands enfants m’avaient invitée à déjeuner sur une jolie terrasse ensoleillée, choisis spécialement pour me faire plaisir. Mais sous la table, l’arrivée de plusieurs pigeons réveillait ma vieille phobie, peur intense irrationnelle qu’ils me frôlent de leurs plumes. Mon corps voulait bondir de ma chaise, fuir la situation comme tant de fois auparavant. Pourtant, je ne voulais pas gâcher ce déjeuner. Alors, tout en restant sur mes gardes, j’ai choisi de concentrer mon attention sur les visages et les sourires de mes enfants, et plus encore, sur ce moment qui avait tant d’importance pour moi. Depuis, j’ai découvert qu’on peut cohabiter avec la peur, rester là, et savourer pleinement un instant précieux.

claire

Ma belle-mère, se remettant tout

Ma belle-mère, se remettant tout juste d’un cancer, a perdu en autonomie et a besoin d’aide dans sa vie quotidienne. Ses enfants décident de se relayer l’été pour qu’elle passe des vacances en Bretagne. Mais quand je l’aide, c’est une pluie de reproches. « Tu mets trop de pommes de terre dans ton gratin, ça ne va pas du tout ! ». « Encore des fruits au dessert, j’en ai assez ! ». « Il n’y a pas assez de sel dans tes plats ! ». Dès le petit déjeuner, je suis tendue comme un arc. Et quand sa mauvaise humeur tombe sur mes enfants, je vois encore plus rouge. Que faire : prendre mes valises et partir ? Ne plus rien faire et la laisser se débrouiller seule ? Je m’isole et pense à la souffrance de ma belle-mère qui vit seule, à mon mari et mes enfants qui ont besoin de moi… Je retourne à la cuisine, reprends la tâche que j’avais laissée, apaisée, consciente que ces moments sont utiles à ceux que j’aime.

Tiana

J’ai quitté quelqu’un que j’aimais.

J’ai quitté quelqu’un que j’aimais.
J’étais malheureuse mais je n’arrivais pas à quitter une personne que j’aimais encore.
Un matin j’ai décidé de mettre toutes mes émotions difficiles dans ma valise et de prendre la route pour ma liberté.
Sur le chemin, je savais que ma tristesse, mon désespoir et mes inquiétudes étaient avec moi sur le siège passager de ma voiture. En arrivant chez mes amis, j’ai posé la valise à côté de mon lit et je me suis mise sous la couette pour y trouver du réconfort. Petit à petit j’ai ajouté dans ma valise de nouvelles choses, comme de l’espoir, des projets et de l’auto-compassion. Quand je suis repartie, ma valise était plus remplie. J’ai pu la déballer dans un nouveau chez moi, dans lequel j’ai construit une vie qui m’épanouie aujourd’hui pleinement.

Laé

J’ai laissé mes pensées auto-évaluatives

J’ai laissé mes pensées auto-évaluatives de côté, quand on m’a proposé d’animer une formation (sur un modèle de psycho-éducation) qui me tenait à cœur. « Tu n’es pas légitime », « Seras-tu à la hauteur ? »… . Toutes ces pensées spontanées qui n’amènent pas d’enseignements particuliers sur la question posée (accepter ou refuser la proposition de formation), et qui court-circuitent l’action vers une valeur désirée (être un soignant compétent, engagé…). J’ai donné la formation malgré le stress et la persistance de certaines pensées. Ce sont-elles modifiées une fois la formation donnée ? Mystère… mais j’ai été pleinement satisfait d’avoir pu vivre cette expérience de formateur.

Jean-Marie

J’ai pris ma peur de

J’ai pris ma peur de l’avion sous le bras pour emmener mon fils jusqu’en Espagne. Ma motivation : me rapprocher encore un peu plus de mon fils en ajoutant une pierre supplémentaire à l’édifice de nos souvenirs communs.

Maverick

Quand nous sommes arrivés pour

Quand nous sommes arrivés pour voir le feu d’artifices, il n’y avait pas beaucoup de monde, mais petit à petit nous avons été pour ainsi dire encerclés. Ca a commencé à me faire très peur et je n’arrêtais pas de me dire que si je commençais à mal respirer je pourrais lui demander qu’on parte. Au moins 100 fois je me suis dit que j’allais lui demander de partir, j’avais de plus en plus peur. Mais je me suis dit qu’elle aimait les feux d’artifices et qu’elle serait très déçue qu’on parte sans le voir. Je me suis accrochée à l’idée que je restais pour elle et pour notre amitié. Au final, j’ai eu très peur, et on a vu le feu d’artifice.

Hermione

Spinner d’envoi de formulaire Strong Testimonials.

Obligatoire

I did it!

Discovering our freedom to act, even in the presence of emotions and thoughts that seem to control us.

When something truly matters to us, it's about allowing the inner turmoil to be there—and still doing what really counts.

Share here the moments when you disobeyed your emotions or your thoughts, and what gave you the strength to do so.

These testimonies are a source of inspiration for others—evidence that a path to freedom exists, provided we change course and aim for what truly matters to us, instead of constantly trying to protect ourselves from our thoughts and emotions.