Ateliers ACT en congrès – annonces hébergées

Nous rassemblons sur cette page les annonces d’ateliers que nous animons dans le cadre de congrés ou nos conférences invitées, ainsi que les annonces d’ateliers amis organisés par d’autres groupes.

  • ACT comme soutien aux thérapeutes

A l’invitation des amies Suisses du centre de psychothérapie RELIEF, j’animerai les 05 et 06 mai 2023 à Genève un atelier destiné à aider les thérapeutes à développer leur flexibilité psychologique en présence des émotions et des pensées qui surgissent chez eux dans la rencontre avec les patients, et qui peuvent faire obstacle à leur efficacité thérapeutique.

Informations et inscriptions sur la page dédiée du centre de psychothérapie RELIEF

  • 50 nuances d’acceptation : Développer l’acceptation à bon escient et efficacement, chez le patient et le thérapeute

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Le 14 juin à Genève, atelier de pré-congrès du 2ème colloque francophone de pratiques en TCC

« On lit ou on écrit de la poésie non pas parce que c’est joli. On lit et on écrit de la poésie parce que l’on fait partie de l’humanité, et que l’humanité est faite de passions. »
(Keating, 1989. Cercle des poètes disparus)
« On développe et on pratique l’acceptation non pas parce que cela solutionnerait tout. On développe et on pratique l’acceptation parce que l’on fait partie de l’humanité, et que l’humanité est prête à toutes les extrémités pour se débarrasser des émotions difficiles. »
(Monestès, 2018. 2ème colloque francophone Pratiques en TCC)

La démarche d’acceptation n’est pas un passage obligé de toute prise en charge, même en thérapie d’acceptation et d’engagement. Elle ne peut par ailleurs pas être contrainte.

Après avoir exploré les propriétés de l’apprentissage relationnel qui rendent complexe ou couteuse la mise à distance volontaire de nos émotions, cet atelier permettra aux participant.e.s d’apprendre :

  • à repérer les signes cliniques qui conduisent à la décision de développer ou non l’acceptation chez un.e patient.e 
  • à conduire le.la patient.e vers l’acceptation sans tomber dans le piège de « l’acceptation-forcée »
  • à repérer le manque d’acceptation chez la.le thérapeute et ses répercussions
  • à développer l’acceptation chez le.la thérapeute

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Interview à propos de l’atelier:

Votre atelier s’intitule « Développer l’acceptation à bon escient et efficacement, chez le patient et le thérapeute ». Est-ce à dire qu’il existe des situations pour lesquelles l’acceptation n’est pas adaptée ?

Tout à fait. L’appellation de « thérapie d’acceptation et d’engagement » semble impliquer que l’acceptation constitue un passage obligé de toute prise en charge. Or ce n’est pas le cas (et oui, il faudrait changer de nom !). L’acceptation est une des démarches cliniques centrale de l’ACT, mais toutes ne sont pas indispensables. C’est l’analyse des processus psychologiques problématiques chez chaque patient qui détermine la (les) démarche(s) clinique(s) priorisée(s) au cours de la thérapie, et l’évitement expérientiel que cherche à diminuer l’acceptation n’occupe pas toujours le devant du tableau clinique. Il est donc essentiel de savoir repérer les situations cliniques dans lesquelles la démarche d’acceptation est à prioriser. Un de buts de l’atelier sera précisément d’apprendre à mettre en place une démarche d’acceptation pour un patient en raison de son utilité, non parce que l’acceptation constituerait un passage obligé.

 Votre atelier abordera la question de l’acceptation chez le thérapeute. L’ACT doit-elle être pratiquée par le thérapeute pour être efficace ?

Oui et non. Contrairement aux approches de pleine conscience (MBCT), la pratique thérapeutique de l’ACT n’implique pas une pratique personnelle par le thérapeute. Chacun est libre de faire ce qu’il veut (même s’il semble rare qu’un thérapeute pratiquant l’ACT se prive de ses apports dans sa vie personnelle !). Cependant, il est nécessaire que le thérapeute applique l’ACT à lui-même pendant le temps de la rencontre avec son patient. Si le thérapeute n’applique pas ce qu’il essaie de transmettre au moment où il le transmet, il ne parviendra vraisemblablement pas à atteindre le changement chez le patient. Impossible de faire émerger l’acceptation chez un patient sans être soi-même acceptant des émotions qui vont apparaître en lien avec ce que vit le patient. Le manque d’acceptation côté thérapeute constitue une des difficultés les plus souvent rencontrées en supervision. Il gêne le développement de l’acceptation chez le patient. Et il passe aussi souvent inaperçu. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de l’aborder au cours de cet atelier.

L’acceptation vous semble-t-elle être devenue un incontournable en TCC ?

Comme je le disais précédemment, la démarche d’acceptation n’est pas un incontournable de chaque prise en charge, mais elle semble bien s’inscrire comme un des fondamentaux des TCC effectivement, en raison de son efficacité. Elle était déjà présente d’ailleurs en germe dans l’exposition graduée : quand un patient accepte de s’engager dans un travail d’exposition graduée, il donne déjà son accord à expérimenter des émotions contre lesquelles il a généralement lutté depuis longtemps. On observe un mouvement d’approche vers ces émotions, que la démarche d’acceptation vise à systématiser.

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Ce colloque est organisé par l’AEMTC, l’AFFORTHECC, l’AFTCC, et l’ASPCo

Renseignements et inscription