Simon Dymond et ses collaborateurs ont prolongé leur étude de la généralisation symbolique de la peur, en testant si les personnes souffrant de phobie des araignées ont une tendance plus marquée à transférer la peur à des stimuli ne se ressemblant pas du tout. Leurs résultats seront bientôt publiés dans la revue The Quarterly Journal of Experimental Psychology.
Comme dans leur étude précédente sur la peur que nous avons déjà décrite ici, ils enseignent d’abord aux participants de leur recherche une équivalence entre 3 « mots » de 3 lettres (« JOM », « CUG », « VEK »), puis ils associent l’un de ces stimuli abstraits (« CUG ») à une image désagréable -ici une photo d’araignée- en permettant aux participants d’éviter l’apparition de cette image en appuyant sur un bouton.
On observe alors une généralisation de l’évitement aux stimuli qui n’ont pas été précédemment associés à une image désagréable (« JOM » et « VEK »), et cette généralisation est beaucoup plus rapide et marquée chez les personnes souffrant de phobie. Cette généralisation symbolique de la peur plus importante chez les patients souffrant de phobie explique vraisemblablement pourquoi ces personnes peuvent avoir peur de stimuli qui n’ont pas grand chose en commun avec les araignées, pas exemple d’accéder à internet (« la toile »).
L’article se trouve sur la page de Simon
Dymond, S., Schlund, M. W., Roche, B., & Whelan, R. (in press). The spread of fear: Symbolic generalization mediates graded threat-avoidance in specific phobia. Quarterly Journal of Experimental Psychology