Un jeu basé sur la TCR ?

Les recherches expérimentales dans la Théorie des Cadres Relationnels (TCR) ont permis de mettre en évidence des mécanismes fondamentaux du langage et de la cognition. Notamment, on a découvert l’importance des relations entre les stimuli sur la transformation de leurs fonctions (au travers des implications mutuelles et combinées).

Pourtant, si les mécanismes relationnels ont été découverts, les relations entre les stimuli eux-mêmes, notamment entre les mots, ne sont pas connues. La raison est que ces relations entre les stimuli sont différentes pour chacun de nous. Elles sont construites par l’entourage verbal. Elles sont aussi le fruit du hasard des rencontres, de la contingence. En d’autres termes, les relations entre les mots sont le produit de notre histoire personnelle, par définition unique.

Aussi, en raison du caractère arbitraire du langage, on peut dire ce qu’on veut. On peut dire par exemple « Les bouteilles arrivistes plongent sur un radis timide », ou même inventer des mots, comme dans l’île du droit à la caresse, et dire « Tout était roupeux, dans le jardin jarnifique on chaiselonguait à l’ombre des turlupes. »

Pourtant, même si on peut virtuellement dire n’importe quoi, en réalité, on ne le fait pas. . On n’invente pas de nouveaux mots à tout bout de champ seul dans son coin, sans quoi personne ne nous comprendrait. On n’associe pas non plus n’importe quel mot avec n’importe quel autre. Il existe une certaine régularité des relations entre les stimuli verbaux dans la langue, qu’on doit respecter pour que le langage conserve sa fonction de communication.

C’est sur cette régularité que se base le jeu CEMANTIX, un jeu que tout chercheur sur la TCR aurait rêvé de créer. Le jeu consiste à découvrir un mot par jour. Pour cela, vous donnez un mot, au hasard au début, et le jeu vous dit si vous chauffez ou si vous êtes loin du mot à découvrir. Puis, de proche en proche, vous essayez de trouver le mot mystère. Voici un exemple:

L’algorithme derrière ce jeu a été nourri par un ensemble de textes contenant plus d’un milliard de mots. Il a calculé la distance entre les mots sur la base de leur fréquence d’association. Ainsi, deux mots proches ne sont pas nécessairement synonymes. Un adjectif et son contraire peuvent par exemple être considérés proches car ils qualifient souvent tous les deux une même chose. Par exemple « grand » et « petit » peuvent tous deux qualifier « vélo », ou n’importe quoi d’autre, ce qui les rend très proches contextuellement. Car oui, l’algorithme s’est livré à une analyse contextuelle des textes : chaque mot est repéré dans le contexte des autres mots. Tout cela rappelle étrangement les mécanismes d’implication mutuelle et d’implication combinée découverts dans la TCR.

Bref, à essayer pour passer un bon moment, et peut-être aussi évaluer si les relations qui unissent les mots que vous connaissez sont les mêmes que celles de la majorité des gens. Ca rassure toujours 🙂

Aussi, si vous souhaitez plus sérieusement comprendre comment le Soi se construit sur la base des mots et de leurs relations, rejoignez-nous pour l’atelier intensif « Maîtriser et utiliser les notions de Soi de l’ACT ».

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